Deuxième Atelier d’Evelyne
Le 18 novembre a rassemblé Evelyne (animatrice), Charlotte (Esthétique et Cancer) Karine (sophrologue), Corinne (réflexologue), Nicole (prothésiste), Marie Alice (rédaction) au milieu d’Arielle, Houda, Anne-Marie, Isabelle et Ariane (patientes). La réunion a commencé par un « focus » sur l’accompagnement des patientes pendant la période de chimiothérapie.
Trois personnes étaient invitées : Karine, sophrologue, Corinne, réflexologue et Nicole, prothésiste. Toutes trois, chacune dans son domaine, ont exposé leur technique, vision de leur travail et approche des patients. Elles ont la même volonté : « rendre supportable » cette phase tellement délicate et critique.
Elles partagent le même credo : « soulager la personne malade » soit à travers l’atténuation des effets secondaires des traitements soit en l’aidant à préserver son image. Les patientes présentes ont témoigné de leurs propres expériences des méthodes d’accompagnement. Pour la plupart la sophrologie comme la réflexologie étaient une découverte. La particularité de cet atelier était de rassembler des patientes à des stades différents du parcours thérapeutique. Le vécu des unes éclairait celui des autres.
Il a été question de perte des cheveux et dégradation de l’image. Elles ont raconté comment elles ont fait face. L’image a parfois été évoquée avec légèreté : une occasion renouvelée de changer de couleur et de coupe pour le bonheur du conjoint. L’entourage des malades a été l’un des sujets de débat. Car la maladie constitue souvent pour celui-ci un bouleversement.
Le couple et la sexualité n’ont pas été tabous. Pour certaines la maladie et les traitements on un effet sur la libido et la vie de couple. Elles évoquent leur prise de poids et leur corps qui change. Elles sont fréquemment désarmées et cherchent des réponses dans l’expérience des autres. La vie sexuelle est souvent suspendue depuis la survenance de la maladie et elles sont en quête d’explication.
Deux jeunes femmes avaient ou devaient subir une mastectomie et s’interrogeaient sur la reconstruction. Une troisième venait d’avoir un DIEP ou reconstruction par lambeau libre. Des angoisses ont été levées. Une fois de plus à travers ces moments d’échange, de partage et souvent d’émotion Evelyne et le Docteur Alain Toledano ont visé juste : stimuler l’espoir ou le faire renaître. C’est une vraie ambition. L’objectif semble avoir été atteint. Aucune patiente n’a exprimé le regret d’être venue.